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Éducation à Madagascar
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MADAGASCAR
Un accompagnement participatif pour 5 650 enfants
Dans un pays où 30 % des enfants et jeunes abandonnent l’école chaque année, le SIF a mis en place un projet multiforme axé autour de l’éducation et de la protection de l’enfance, voué à apporter des réponses durables à ce phénomène alarmant.
C’est un projet qui tient particulièrement à cœur à nos équipes, autour de l’une de leurs principales expertises. Basé à Madagascar, le Secours Islamique France y mène un projet multiforme pour soutenir 5 650 enfants et adolescents de 6 à 18 ans sur le long terme. Parmi les bénéficiaires, 400 sont des orphelines et orphelins de notre programme de parrainage. En parallèle, notre ONG a résolu, en amont, le problème de 500 enfants, qui étaient dépourvus d’acte de naissance : sans identité officielle, il leur était impossible d’accéder à leurs droits, tels que s’inscrire à l’école.
« Aider les enfants démunis à prendre leur destin en main, et à réaliser leurs droits »
Ces jeunes sont scolarisés dans 22 écoles situées dans les quartiers les plus précaires de la capitale, Antananarivo, et du district d’Almaty. « L’idée est de les aider à prendre leur destin en main et à réaliser leurs droits en les impliquant activement dans le processus… » explique Anita K., Chargée de projets Éducation, Bien-Être et Sauvegarde de l'Enfant.
Cette dernière fait référence aux échanges constants avec les bénéficiaires, tout au long du projet. Par exemple, le SIF a mis en place des cours de soutien pour lutter contre le décrochage scolaire. Mais plutôt qu’imposer des matières, nos équipes ont sondé les enfants pour qu’ils identifient eux-mêmes leurs difficultés, afin d’adapter le contenu à leurs besoins.

Le SIF déploie à Madagzscar de nombreux projets d’éducation pour des enfants à risque de décrochage scolaire
« Ce sont les bénéficiaires qui savent ce dont ils ont le plus besoin : les écouter, c’est les respecter ! »
La logique est la même pour les formations professionnelles : en collaboration avec nos équipes, les bénéficiaires identifient leurs forces et leurs faiblesses, avant d’analyser les métiers porteurs sur le marché. Le SIF leur finance ensuite la formation, en incluant le matériel nécessaire, voire même en réglant les frais de transport, d’hébergement et de repas si nécessaire.
Une fois les connaissances acquises, notre ONG accompagne les bénéficiaires dans la recherche d’un emploi, ou le développement d’une activité qui génère des revenus. « Impliquer les bénéficiaires augmente la pertinence et l’efficacité du projet, décrypte Anita K. Ce sont eux qui savent le plus ce dont ils ont besoin, ils se sentent davantage respectés, mais aussi responsabilisés, ce qui leur redonne confiance en eux… »
Libérer la parole des enfants pour qu’ils comprennent et surmontent leurs traumatismes
L’estime de soi, tel est aussi l’objectif des clubs de parole créés par le SIF, et exclusivement destinés aux enfants. « Plutôt que de donner directement des cours sur leurs droits, précise Anita K., on organise des sessions où ils peuvent parler librement de leur ressenti sur des sujets qu’ils choisissent parmi plusieurs qu’on leur propose. Par exemple, leur parole se libère plus facilement sur les maltraitances. Nous pouvons ensuite mieux identifier leurs source de mal-être et leur proposer le bon accompagnement psychosocial. C’est le point de départ de tout pour qu’ils puissent s’épanouir, et construire leur vie dans de meilleures conditions…»

Le soutien psychosocial est un volet essentiel des projets de protection de l’enfance du SIF à Madagascar